Les évolutions technologiques des outils informatiques, ainsi que l’amélioration constante de leurs capacités de captation, reproduction et d’analyse de données, ont permis l’avènement d’une ère numérique. La mise en données du monde va de pair avec leur traitement par les technologies du big data.

Des révolutions scientifiques des dernières décennies découlent diverses transformations technologiques et sociales, qui influencent largement les modes de vie et les modèles économiques. Les assureurs s’appuient déjà sur ces avancées techniques reposant sur l’informatisation, l’augmentation des puissances de calcul et de stockage des informations. Il importe de lever le voile sur ce qu’est l’intelligence artificielle. Initiée dans les années 1950, elle connaît différents cas d’usage dans le secteur de l’assurance. Quels sont ses apports et les évolutions que les systèmes d’intelligence artificielle pourraient imprimer auprès des organismes d’assurance ? Les AssurTech, qui mêlent la maîtrise technologique avec le souci de répondre aux attentes du secteur professionnel et des assurés, ont un important rôle à jouer en fournissant des services aux organismes d’assurances ou créant de nouveaux modèles innovants.

Pour dissiper les incertitudes, un éclairage scientifique sur la notion d’intelligence artificielle est nécessaire pour la démystifier, en comprendre le fonctionnement et mesurer les enjeux. Des débats se font jour sur la protection des personnes contre les décisions automatisées et la préservation des données personnelles des clients et des prospects. L’Union européenne prévoit de réglementer les systèmes d’intelligence artificielle (projet publié en avril 2021).

La réflexion sur l’usage de techniques d’intelligence artificielle au sein des organismes d’assurance nécessite la mise en place d’une politique de gouvernance des données. Un travail en concertation entre les différents responsables opérationnels, le responsable des données de l’entreprise ou de la mutuelle et le délégué à la protection des données personnelles s’impose. La transformation digitale, souvent évoquée dans le secteur des assurances avec la distribution à distance des contrats, trouve ici un axe important de développement. Les inquiétudes suscitées par la mise en place de systèmes d’intelligence artificielle sont à examiner avec attention, notamment s’agissant de l’indemnisation du dommage corporel appuyé sur des outils d’assistance à la décision dotés d’intelligence artificielle.

Pass sanitaire et port du masque obligatoire

Possibilité d'assister à distance via le logiciel ZOOM.

Informations sur : labos-ecodroit@univ-lemans.fr

Cette conférence donne droit à la production d’une attestation valant pour 3,5 heures
de formation obligatoire